Résumé
La présente contribution propose une analyse écopoétique des romans Truismes de Marie Darrieussecq (1996), Sirene de Laura Pugno (2007) et La végétarienne de Han Kang (2007). L’article souhaite contribuer au débat écolittéraire en posant l’accent d’une part sur la codification d’une union entre la femme et la nature comme message politique et social, et d’autre part sur la littérarité ainsi que sur les stratégies narratives des œuvres choisies. En prenant comme point de départ la division dualistique de la société et la domination d’une pensée masculine, nous chercherons à développer une théorie esthétique qui se focalise sur la représentation de la nature et de la femme comme acte de révolte. Les procédés narratifs de l’hybridation et de l’écriture extrême nous permettent de déterminer l’engagement de ces écrivaines sans négliger la forme narrative ; en nous penchant sur les images évoquées nous examinerons la violence verbale et visuelle qui caractérise à la fois les protagonistes et la nature. Les femmes et la nature, parfois cruelles et vindicatives, sont fortement marquées par un caractère déstabilisant et insolite.
Citer
Irene Cecchini, La « “Marâtre nature” et la femme révoltée : visions subversives chez Marie Darrieussecq, Laura Pugno et Han Kang » dans Pagaille, n°1, « Marâtre nature. Quand Gaïa contre-attaque », 2021, p. 37–47. Url : http://revue-pagaille.fr/2021–1‑cecchini/