« Habiter et hanter la langue: l’accent dans la littérature et les arts”(5 | 2026)

Appel à textes 
Pagaille, “Habiter et hanter la langue: l’accent dans la littérature et les arts”, n°5, 2026 

Mon­te­mis­selle, lé chas honte manché lâ grôt­tenne tan Bâri sti nouitte !” [“Mes­de­moi­selles, les chats ont mangé la crotte dans Paris cette nuit!”]. Ce n’est rien de moins qu’en “patois ger­man­i­co-gallique” que Balzac choisit de faire par­ler son per­son­nage, le pro­fesseur Schmucke, musi­cien alle­mand, qui s’adresse ici à ses deux jeunes élèves pour les amuser de “petites phras­es spir­ituelles” de son cru. L’effet recher­ché par Balzac est avant tout comique, provo­quant une impres­sion d’incongruité chez les lecteurs et lec­tri­ces, voire d’incompréhension quand la phrase n’est pas traduite. Mais ces pas­sages qui reposent sur le mimétisme sonore d’un accent alle­mand ont un effet con­tra­dic­toire : ils don­nent au per­son­nage de Schmucke du relief, une couleur locale, une présence sonore plus affir­mée, mais ten­dent à le sur­déter­min­er, en le réduisant à une appar­te­nance nationale, à une iden­tité pure­ment langagière. 

Au-delà de cet exem­ple dont on con­vien­dra du car­ac­tère car­i­cat­ur­al — mais qui est loin d’être isolé dans la pro­duc­tion fic­tion­nelle du XIXe siè­cle — ce cinquième numéro de la revue Pagaille souhait­erait s’interroger sur la présence sonore par­ti­c­ulière­ment incar­née que représente l’accent, autant dans la pro­duc­tion lit­téraire d’un auteur ou d’une autrice que dans la con­struc­tion de sa pos­ture auc­to­ri­ale. Sorte de “langue fan­tôme” (Fleis­ch­er, 2005) dont la matéri­al­ité est sou­vent dif­fi­cile­ment représentable dans le texte, la ques­tion de l’accent recou­vre des enjeux styl­is­tiques, esthé­tiques et poli­tiques nom­breux, ren­voy­ant à des prob­lé­ma­tiques iden­ti­taires et de représen­ta­tion qu’il nous sem­ble intéres­sant d’interroger dans une per­spec­tive com­para­tiste et intermédiale.

L’accent, un espace fantôme

Alain Fleis­ch­er définis­sait l’accent comme une “langue fan­tôme”, qui garde par con­séquent la trace d’un espace social, d’une région, d’un pays. L’accent situe le locu­teur, le place dans un cadre spa­tial et le caté­gorise. À l’oreille, les audi­teurs et auditri­ces gar­dent en tête, même à l’état sous-jacent, une représen­ta­tion imag­i­naire d’un lieu. L’accent donne ain­si une couleur sou­vent pit­toresque, peint un lieu qu’on lit à tra­vers l’incarnation vocale. Cet espace étranger qu’on devine pose aus­si un autre espace fan­tôme : le cen­tre depuis lequel on éval­ue la déviance.

Com­ment man­i­fester l’accent dans le texte lit­téraire et le faire affleur­er à la lec­ture silen­cieuse? Com­ment est-il mis en évi­dence, ou par­fois lais­sé à l’état fan­toma­tique, sim­ple­ment inféré par l’emploi de région­al­ismes, d’un reg­istre de langue ou de mots étrangers qui vien­nent sup­pos­er une dic­tion? Pen­sons par exem­ple à la domes­tic­ité mari­vau­di­enne sou­vent dis­tin­guée par le recours à une dic­tion située ou au sno­bisme des Pré­cieuses ridicules man­i­festé par la prononciation. 


Dans le domaine de la tra­duc­tolo­gie, com­ment ren­dre de manière sat­is­faisante l’accent de cer­tains per­son­nages et trans­pos­er dans le texte traduit un espace lan­gagi­er équiv­a­lent ? L’accent se man­i­feste-t-il au sein des tra­duc­tions sous la forme d’un hétérolin­guisme (Grut­man, 1997)?  Dans les romans de Car­son McCullers par exem­ple, cer­tains per­son­nages s’expriment dans un anglais ver­nac­u­laire afro-améri­cain dont les tra­duc­tions récentes peinent à ren­dre compte, se heur­tant aus­si à la ques­tion du racisme porté par la langue.


Accent et présence sonore

La voix d’un per­son­nage fait sou­vent l’objet d’une descrip­tion par­ti­c­ulière qui per­met d’incarner davan­tage la cor­poréité de ce dernier. Quand un per­son­nage présente un accent, il tend à être réduit à celui-ci, qui vaut comme seule car­ac­téri­sa­tion, à l’image de l’accent alsa­cien chez Offen­bach dans l’air célèbre “Je suis alsa­cien” de Lis­chen et Fritzchen. 


Du côté des artistes, com­ment ne pas penser aux voix accen­tuées et à leur présence sonore dans les entre­tiens radio­phoniques, télévi­suels mais aus­si dans leurs per­for­mances et lec­tures publiques? Il est impos­si­ble de dis­soci­er aujourd’hui Colette de l’accent bour­guignon, Claudel de l’accent tar­de­nois. On peut songer aus­si à la façon dont l’accent castil­lan de Sal­vador Dalí en français a pu être maintes fois imité et car­i­caturé. Cette présence sonore con­tribue à con­stru­ire une iden­tité pat­ri­mo­ni­ale, en asso­ciant l’artiste à une région d’origine, à sa mai­son natale. 


Les  arti­cles pour­ront égale­ment abor­der la ques­tion de l’oralisation des œuvres lit­téraires, par le livre audio ou par des per­for­mances. Doit-on lire Les Let­tres de mon moulin d’Alphonse Daudet avec l’accent? Com­ment mar­quer les région­al­ismes sans tomber dans la car­i­ca­ture, comme par exem­ple l’accent napoli­tain dans la saga d’Elena Fer­rante, L’Amie prodigieuse? Les arti­cles pour­raient inter­roger la pos­si­bil­ité d’incarner la lit­téra­ture par l’oralisation accentuée.


Accent et réception

Avons-nous ten­dance à vouloir décel­er un accent dans les textes d’écrivains et écrivaines en sit­u­a­tion d’hétérolinguisme ou venant de pays anci­en­nement colonisés, ayant subi les effets de l’impérialisme lin­guis­tique européen? Sommes-nous incon­sciem­ment à la recherche de traces d’étrangeté ou d’exotisme, en imposant au texte lu une écoute intérieure biaisée, sus­picieuse? Ain­si, le général Alcazar dans les albums de Tintin n’a pas d’accent quand il par­le dans son pays d’origine mais son accent est trans­posé dans les phi­lac­tères dès qu’il est “dépaysé”. C’est dire com­bi­en l’accent est relatif à l’écoute d’un tiers qui délim­ite le bon usage de la pronon­ci­a­tion dans son univers de référence.


Que se pro­duit-il dans une expéri­ence de lec­ture quand un texte con­tient des mots qui cherchent à mimer une autre pronon­ci­a­tion, une par­lure par­ti­c­ulière? Ont-ils une musi­cal­ité pro­pre ? Entraî­nent-ils un sen­ti­ment de défa­mil­iari­sa­tion, au même titre que cer­tains mots étrangers dans l’univers de Dos­toïevs­ki ou de Tchekhov ? 


Dans la récep­tion de textes région­al­istes, quelle place tient l’accent pour le pub­lic? Chez Mar­cel Pag­nol ou Ten­nessee Williams par exem­ple, l’accent fait inté­grale­ment par­tie de l’identité de leurs œuvres et cer­tains spec­ta­teurs vivent comme un sac­rilège l’idée d’en faire l’économie dans les adap­ta­tions théâ­trales ou ciné­matographiques. Les arti­cles pour­ront ain­si inter­roger les atten­dus en ter­mes de récep­tion qui con­di­tion­nent voire par­fois enfer­ment les démarch­es créa­tri­ces des met­teurs et met­teuses en scène, des réal­isa­teurs et des réalisatrices.


Han­tis­es de l’accent et malaise dans la culture

Philippe Blanchet, en pro­posant le terme de glot­to­pho­bie, mon­tre com­bi­en l’accent peut être une expéri­ence dys­pho­rique, qui peut impli­quer un sen­ti­ment d’exclusion. Cette dis­tinc­tion par le lan­gage entraîne des straté­gies de con­tourne­ment racon­tées par les fic­tions lit­téraires, comme dans My Fair Lady où Eliza Doolit­tle est for­mée à per­dre son accent cock­ney dans l’espoir d’intégrer la bonne société lon­doni­enne. Cette han­tise de l’accent est aus­si per­cep­ti­ble chez les auteurs et autri­ces, à l’exemple de Jacques Der­ri­da dans le Mono­lin­guisme de l’autre (1996, p. 77–78) : « je crois pou­voir espér­er, j’aimerais tant qu’aucune pub­li­ca­tion ne laisse rien paraître de mon “français d’Algérie” […]. Je n’en suis pas fier, je n’en fais pas une doc­trine, mais c’est ain­si : l’accent, quelque accent français que ce soit, et avant tout le fort accent mérid­ion­al, me paraît incom­pat­i­ble avec la dig­nité intel­lectuelle d’une parole publique. » Les arti­cles pour­ront ain­si abor­der les malais­es dans la cul­ture que provo­quent les sit­u­a­tions de diglossie et d’hétéroglossie, qu’elles vien­nent d’un bilin­guisme ou d’un trans­fert de classe, d’un per­son­nage ou d’un auteur. Ils pour­ront égale­ment s’intéresser aux brouil­lons d’écrivains et à la façon dont ces derniers peu­vent porter les traces d’un accent qui aurait dis­paru dans le texte publié. 


Sub­ver­siv­ité de l’accent et poli­tiques de l’accent

L’accent peut aus­si par­ticiper d’une reven­di­ca­tion, à tra­vers laque­lle l’écrivain ou l’écrivaine sub­ver­tit une langue perçue comme dom­i­nante. C’est le cas, par exem­ple de Nan­cy Hus­ton qui souligne le poten­tiel créatif de son accent  : « ce n’est qu’à par­tir du moment où rien n’allait de soi – ni le vocab­u­laire, ni la syn­taxe, ni surtout le style – à par­tir du moment où était aboli le faux naturel de la langue mater­nelle, que j’ai trou­vé des choses à dire » (1986, p. 15). 

L’accent per­met d’exposer l’absence d’unité de “la” langue : Myr­i­am Suchet pro­pose ain­si de lire le “s” de français comme mar­que de pluriel, de son hétérogénéité con­sti­tu­tive (voir à ce sujet le site qu’elle a créé: www.enfrancaisaupluriel.fr/). On peut alors songer à la pra­tique sub­ver­sive de cer­tains auteurs et autri­ces comme l’écrivaine d’origine hon­groise Katal­in Mol­nar, qui écrit dans Kan­ta­je l’histoire de son rap­port à la langue française, en bous­cu­lant joyeuse­ment toutes les idol­es: « charplé kom Kornèy é Rassinn : « Ô kruèl sou­venir de ma gloire passé ! Euvre de tan jour an un jour ! », (1996, p. 17). 


Imi­ta­tion de l’accent et légitimité

Peut-on imiter l’accent alle­mand, ital­ien, ch’ti ou encore le cock­ney sans vers­er dans la car­i­ca­ture ? Bon nom­bre d’acteurs qui se sont frot­tés à l’exercice ont trou­vé dans ce trav­es­tisse­ment de la langue un procédé comique des plus effi­caces, que l’on pense à l’accent bour­geois de Valérie Lemerci­er dans Les Vis­i­teurs ou aux accents régionaux de Jean-Paul Rou­ve et d’Isabelle Nan­ty dans la saga des Tuche. L’accent mal imité ou “ultra référen­tiel”, par­ti­c­ulière­ment dans le dou­blage, fait encore le régal des ama­teurs de nanars. Bien sûr, la capac­ité d’un acteur à adopter une par­lure qui lui est étrangère peut être inverse­ment perçue comme un gage de son tal­ent et de son sérieux. On reproche à De Niro l’anachronisme de son accent lorsqu’il joue un Jésuite dans The Mis­sion, mais on applau­dit Daniel Day-Lewis pour inclure à ses fameuses pré­pa­ra­tions de rôle un tra­vail intense sur la pronon­ci­a­tion de ses répliques. En témoigne encore la polémique qui accom­pa­gne en 2025 la nom­i­na­tion d’Adrien Brody aux Oscars pour son rôle dans The Bru­tal­ist : l’acteur peut-il pré­ten­dre à la récom­pense suprême, lui dont l’accent hon­grois a été amélioré grâce à l’intelligence artificielle ?


Mar­tin Barnier (2018) nous rap­pelle que ce mar­queur géo­graphique, cul­turel et social était déjà présent dans les films muets, la ques­tion de l’accent étant indis­so­cia­ble de l’histoire du ciné­ma. Elle se retrou­ve néan­moins de plus en plus sou­vent au cœur de con­tro­ver­s­es. Et si d’aucuns se deman­dent pourquoi le ciné­ma aime tant les accents stéréo­typés, le théâtre n’est pas en reste : chez Alex­is Micha­lik, qui affec­tionne les clichés, les répliques de la blonde idiote se col­orent de teintes sué­dois­es (Les Pro­duc­teurs), quand les prox­énètes véreux, claire­ment mafieux, s’expriment évidem­ment avec un accent corse (Edmond). Que révè­lent ces représen­ta­tions d’une pronon­ci­a­tion éloignée de la norme ? N’y a‑t-il pas con­de­scen­dance, que l’intention soit comique ou non ? N’y a‑t-il pas appro­pri­a­tion cul­turelle ? Faut-il, oui ou non, dou­bler les accents ? Et peut-on encore, en 2025, jouer une autre nation­al­ité que la sienne ? Une approche diachronique pour­rait enrichir l’étude de l’accent, en se plongeant par exem­ple dans les archives radio­phoniques ou dans les archives sonores du théâtre, comme celles pro­posées par la BNF (“Enten­dre le théâtre — Acte III — Un théâtre accen­tué” — https://classes.bnf.fr/echo/index.php).


Modal­ités de soumission :

Les propo­si­tions d’articles, de 500 mots max­i­mum, accom­pa­g­nées d’une bio-bib­li­ogra­phie et de 5 mots-clés, sont à envoy­er avant le 30 juin 2025 à l’adresse mail suiv­ante : revue.pagaille@gmail.com.
Les noti­fi­ca­tions aux auteurs et autri­ces seront envoyées début juil­let 2025.
L’article (de 30 000 à 40 000 signes espaces com­pris) sera à envoy­er avant le 15 octo­bre 2025 pour éval­u­a­tion en dou­ble aveu­gle par le comité sci­en­tifique.
La pub­li­ca­tion du numéro est prévue en avril 2026 sur le site de la revue : http://revue-pagaille.fr.

Comité de rédaction


Julie Brugi­er, Uni­ver­sité Paris Nanterre

Mar­i­on Brun, Uni­ver­sité Paul-Valéry Mont­pel­li­er 3

Hélène Dubail, Uni­ver­sité Paris Nanterre

Aman­dine Lebar­bi­er, Uni­ver­sité Paris Nanterre


Comité sci­en­tifique


Olga Anokhi­na, CNRS
Mar­tin Barnier, Uni­ver­sité Lyon 2
Rhi­da Boulaâbi, Uni­ver­sité de Nan­terre
Mar­i­on Chéneti­er-Alev, ENS 
Didi­er Coste, Uni­ver­sité Bor­deaux Mon­taigne 
Sté­fa­nia Cubed­du, Uni­ver­sité de Nan­terre
Maxime Del Fiol, Uni­ver­sité Paul-Valéry Mont­pel­li­er 3
Lise Gau­vin, Uni­ver­sité de Mon­tréal
Samia Kassab-Charfi, Uni­ver­sité de Tunis
Marinette Matthey, Uni­ver­sité Greno­ble Alpes
Marie-Madeleine Mer­vant-Roux, CNRS
Jean-Marc Moura, Uni­ver­sité de Nan­terre
Anne-Lau­re Rigeade, Uni­ver­sité de Créteil
Eric Vil­lagor­do, Uni­ver­sité Paul-Valéry Mont­pel­li­er 3

Bib­li­ogra­phie indicative


ANOKHINA, Olga et  HIDALGO, Nach­er (dir.), « Bib­lio­thèques mul­ti­lingues des écrivains», numéro thé­ma­tique de Man­u­s­crit­i­ca, 2024, n°54 (en français / en espag­nol /en por­tu­gais) (open access)

ANOKHINA, Olga AUSONI, Alain (dir.), Vivre entre les langues, écrire en français, Paris, Édi­tions des Archives Con­tem­po­raines, 2020 (open access https://archivescontemporaines.com/books/9782813003249)  

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