Résumé
La littérature environnementale a contribué à l’élaboration de l’imaginaire culturel du système Terre en arrimant l’idée de vulnérabilité naturelle au motif apocalyptique. C’est aussi dans ce cadre des écofictions que l’on peut identifier un sous-genre de la science-fiction que l’on nomme parfois les « écoapocalypses », qui ont anticipé la théorie selon laquelle la Terre réagit violemment à toute action humaine agressive. Ce scénario est particulièrement exploité dans quatre romans apocalyptiques et post-apocalyptiques qui font des plantes un personnage à part entière dans l’intrigue, Greener than you think (1947) de Ward Moore, The Day of the Triffids de John Wyndham (1951), Hothouse (1962) de Brian Aldiss et The Genocides (1965) de Thomas M. Dish. Ce modèle narratif, quelles qu’en soient les variations, s’accompagne d’un renouvellement de l’imaginaire végétal.
Citer
Aude Volpilhac, « Du figuré au littéral. Apocalypse végétale dans quelques récits de fin du monde », dans Pagaille, n° 1, « Marâtre nature. Quand Gaïa contre-attaque », 2021, p. 67–83. Url : http://revue-pagaille.fr/2021–1‑volpilhac/